Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le blog de Milou en Val
1 avril 2009

Quand Marc-Aurèle nous manque !

Et si les grands dirigeants du monde avaient tout simplement un problème de niveau ? Les leçons des grands anciens ne semblent, en tout cas, pas vraiment assimilées…

Terrorisme, crise financière et économique, choc des cultures… Le monde va mal et les signaux d'espoir ne sont encore qu'hypothétiques ou imaginés… On connaît pourtant les remèdes à presque tous les maux. On les connaît, mais ils semblent faire peur aux dirigeants en place.
« Il faut combattre le terrorisme comme s'il n'y avait pas de négociations et négocier comme s'il n'y avait pas de terrorisme », disait Yitzhak Rabin. Premier ministre israélien, il est parvenu, grâce à ce principe, à vaincre tous les obstacles à la paix. Il faudra les balles d’un assassin de son camp pour mettre un terme à l’espérance qu’il avait ainsi créée. On semble, depuis, avoir totalement oublié les leçons qu’il donnait… Et notamment la principale : on donne au terrorisme de l’importance quand on le laisse peser sur la volonté de paix des gouvernants. Un attentat horrible ? On doit châtier les coupables, mais poursuivre sa route telle qu’on se l’ait tracée. « Ne négocions jamais avec nos peurs, mais n’ayons jamais peur de négocier », disait un autre grand, John Fitzgerald Kennedy.
ËTRE ASSEZ FORT POUR NE PAS IMITER
Il y a bien longtemps, d’ailleurs, qu’on a compris qu’il convient avant tout de suivre son chemin, sans s’en laisser détourner. « Qui vit en paix avec lui-même vit en paix avec l’univers », écrivait Marc-Aurèle, grand empereur et philosophe malheureusement trop peu au goût de notre pauvre époque. Et le même, grand général aussi, écrivait dans ses “Pensées pour moi-même” : « La meilleure façon de se défendre est de ne pas imiter l’offenseur ».
Plus connu comme philosophe que comme chef d’État, Marc-Aurèle pourrait pourtant être le modèle de tous ceux qui aspirent à gouverner et, surtout, à laisser une trace dans l’histoire. On ne peut que constater qu’il n’en est rien… Pour la paix dans le monde, pour la justice et le bonheur des peuples, c’est bien regrettable.
QUAND L’OCCIDENT SE RÉVEILLERA…
On dit que l’Asie sera le continent qui compte dans les décennies qui viennent… Ne serait-ce pas tout simplement parce que, là-bas, on étudie et vénère les grands anciens tout en mettant à profit, bien sagement, leurs leçons ? « Voici la morale parfaite : vivre chaque jour comme si c’était le dernier ; ne pas s’agiter, ne pas sommeiller, ne pas faire semblant », pensait encore Marc-Aurèle. Pourquoi n’est-ce pas la devise de tout chef d’État aujourd’hui ?
Et l’on pourrait multiplier les citations de ce philosophe, dirigeant et général : « Fais attention à ne jamais avoir à l’égard des misanthropes les sentiments qu’ont les misanthropes à l’égard des hommes. » « Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l’être, mais aussi la sagesse de distinguer l’un de l’autre. » « Rejette l’opinion et tu seras sauvé. »
Oui, décidément, imposons à nos futurs gouvernants l’étude de ce philosophe ! Ainsi notre civilisation, authentique et ancienne, se réveillera et, sans doute, étonnera encore le monde ! « Avec Marc-Aurèle, la philosophie a régné. Un moment, grâce à lui, le monde a été gouverné par l’homme le meilleur et le plus grand de son siècle », a noté Renan.
Mal marié -à Faustine la Jeune-, père d’un fils indigne de lui -l’ignoble Commode-, Marc-Aurèle n’a malheureusement guère eu de postérité. Il est temps, pour notre avenir, de lui en rendre une !
Jean-Michel ROCHET

Paru dans L'Extension de Genève : http://www.lextension.com/

Publicité
Publicité
Commentaires
Le blog de Milou en Val
Publicité
Publicité