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Le blog de Milou en Val

6 avril 2011

L’homme naît libre..

Un grand vent de liberté, de démocratie et d’espoir souffle sur le monde. Les peuples rappellent aux élites qu’ils veulent vivre libres et espérer toujours en un avenir meilleur. Qui pourrait encore les contredire?
«Les partisans de la démocratie doivent êtres renforcés, non seulement dans le monde arabe, mais aussi et surtout en Iran», a récemment déclaré le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou. Une phrase qu’il est curieux de ne pas voir reprise non seulement par l’ensemble du monde occidental, mais aussi par tous ceux pour qui le premier des droits humains est de pouvoir se choisir librement ses dirigeants…

Trop souvent, trop longtemps, en effet, les démocrates du monde entier ont semblé accepter le fait que, pour certains peuples, dans certaines régions du monde, la démocratie n’était pas utile, n’avait pas sa place. Un peu comme si la démocratie était culturelle alors qu’elle est, d’évidence, humaine. Pour qu’il y ait démocratie, il suffit qu’il y ait des hommes désireux de démocratie… «Ce sont les démocrates qui font les démocraties, c’est le citoyen qui fait la république», a écrit Georges Bernanos (in “La France contre les robots”).


Les peuples, eux, n’aiment pas se massacrer…

Alors quand la foule hurle et réclame la démocratie, dans quelque pays que ce soit, la démocratie finit par venir, fusse au prix de l’affrontement. Que des foules de jeunes gens manifestent au risque de leur peau pour la démocratie, en Tunisie, en Égypte, en Libye, ailleurs encore au Proche et Moyen-Orient, dans le Golfe persique ou en Asie, cela est bien le signe que la démocratie est universelle. Les mots fameux d’Abraham Lincoln, «La démocratie, c’est le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple», ne peuvent que recueillir l’approbation des peuples, pour peu qu’on leur demande leur avis ou qu’ils finissent par le donner sans qu’on leur ait demandé…
Ensuite, de démocratie à démocratie, on pourrait se critiquer. Et la critique serait alors sans doute constructive tant il est vrai que «Jamais une démocratie n’a fait jusqu’ici la guerre à une démocratie» (Jacques Attali in “Lignes d’horizon”), tout simplement parce que les peuples, eux, n’aiment pas se massacrer, même mutuellement…
Autant de vérités de simple bon sens qu’on a failli oublier, ici en Occident, après les mésaventures américaines en Irak, alors que toute l’histoire du XXe siècle nous l’avait si durement enseigné. La démocratie naît de l’homme, de sa volonté de s’affranchir et de vivre avec l’espoir continu d’améliorer son sort et généralement pas de la guerre.

La démocratie est le bien, la dictature le mal


Alors oui, il faut soutenir les apprentis démocrates et tous ceux qui aspirent à le devenir. Mais soutenir les démocrates, sans intervenir par la force, est-ce possible? Mais oui, bien sûr, il suffit de cesser de soutenir ceux qui ne veulent pas entendre parler de démocratie et, surtout, surtout, cesser de leur donner raison contre des démocraties… Ceux pour qui l’Amérique représente le grand méchant loup, qu’on peut se permettre de traiter de tous les noms, devraient sans doute méditer sur les paroles de Jean Rostand (“Inquiétudes d’un biologiste”): «Tant qu’il y aura des dictatures, je n’aurai pas le cœur à critiquer une démocratie».

La démocratie a toujours raison contre la dictature. Voilà qui devrait être la devise des peuples civilisés.

Par Jean-Michel Rochet

http://www.lextension.com/index.php?page=actu&actionActu=det&col=slp&id_actu=17039

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13 mars 2011

Que lumineuse reste la Rose blanche...

D u 18 au 22 février, on commémorera l’arrestation et l’exécution des deux jeunes résistants allemands, Sophie et Hans Scholl. Fondateurs de la “Rose blanche”, ils ont sauvé l’honneur et l’avenir allemands. Prenons garde que la poussière du temps ne les fasse oublier…
 
En février, beaucoup auront sans doute une pensée pour un événement pas assez commémoré en Europe: l’arrestation et l’exécution des membres du groupe de jeunes résistants allemands de la Rose Blanche… Le 18 février 1943, en effet, Hans et Sophie Scholl, le frère et la sœur, étaient arrêtés dans leur université de Munich après que le concierge les ait aperçus en train de jeter des liasses de leur dernier tract.

Interrogés par la Gestapo, ils sont ensuite passés en jugement devant le sinistre “tribunal du peuple” de Roland Freisler, le 22 février, avant d’être condamnés à mort et guillotinés en compagnie de leur ami Christoph Probst le même jour. Dans les semaines et mois suivants, ce ne sont pas moins de 16 membres de la Rose Blanche qui paieront de leur vie leur engagement en faveur de l’humanité.
Première dénonciation de la SHOAH
Leurs tracts dénonçaient la barbarie nazie, citaient de grands penseurs comme Schiller, Goethe, Novalis, Lao Tseu ou Aristote et, bien sûr, la Bible pour en appeler à la conscience et à un sursaut du peuple allemand. Ils considéraient que les Allemands eux-mêmes devaient se révolter face à l’ignominie de leurs dirigeants.
Leur second tract faisait même une référence à ce qu’on appellera plus tard la Shoah, dont Hans avait pu être un témoin direct: «Depuis la mainmise sur la Pologne, trois cent mille Juifs de ce pays ont été abattus comme des bêtes. C’est là le crime le plus abominable perpétré contre la dignité humaine, et aucun autre dans l’Histoire ne saurait lui être comparé».
Se souvenir pour vivre libre…
La réponse du “tribunal du peuple” fut donc de les condamner pour « haute trahison, propagande subversive, complicité avec l’ennemi et démoralisation des forces militaires».
«Héros? Peut-on leur donner ce nom? Ils n’ont rien entrepris de sublime, n’exigeant qu’un droit élémentaire, celui de vivre, librement, dans un monde qui soit humain. La vraie grandeur est sans doute dans cet obscur combat où, privés de l’enthousiasme des foules, quelques individus, mettant leur vie en jeu,défendent, absolument seuls, une cause autour d’eux méprisée. Ils luttent, avec un humble héroïsme, pour ce qui est modeste, très quotidien, mais non point sans valeur; et dans le même moment, des despotes habiles sont acclamés sur l’estrade publique, qui ne promettent, sous prétexte de puissance, qu’une gloire honteuse et la misère», a écrit Inge Scholl, la sœur de Hans et Sophie, dans son livre de souvenirs, “La Rose blanche, six Allemands contre le nazisme”, paru aux Éditions de Minuit en 1955. Comment mieux définir la Résistance, si souvent galvaudée depuis…
Le moindre des devoirs des peuples libres d’aujourd’hui ne serait-il pas de faire en sorte que les mots du poète grec Nicéphore Vrettakos soient démentis, « Il n’est pas de rose si blanche que n’effleure à son heure un rien de poussière », et que toujours l’éclat de la Rose blanche nous guide vers la liberté? L’Europe, pour peu qu’elle tienne à exister, ne devrait-elle pas s’emparer de cette mémoire?.
Jean-Michel Rochet

 

Paru dans l'Extension de Genève, février 2011.

http://www.lextension.com/index.php?page=actu&actionActu=det&id_actu=16719

1 décembre 2010

Voyages et maladies…

De tout temps, les voyages ont apporté la maladie… Les Indiens d'Amérique peuvent en témoigner. Comment peut-on espérer, alors, que le tourisme médical ne devienne pas une cause importante de nouvelles maladies, de retour des anciennes qu'on pensait disparues ?

Quand les Européens ont débarqué en Amérique, les populations locales n'imaginaient sans doute pas que c'était le premier pas vers leur disparition… Les quelque sept millions d'autochtones vivant en Amérique du Nord avant la découverte ne connaissaient pas, en effet, la peste, la variole, la coqueluche, la rougeole, la grippe ou la varicelle et ils n'étaient donc pas immunisés contre ces maladies. Des maladies qui devaient les vaincre, qui devaient faire place nette, ou presque, pour les colons européens… Les guerres menées contre eux, l'alcool auquel ils succombaient trop facilement, ne devaient que s'ajouter à cette cause principale.
Naturellement, ce qui fonctionne dans un sens marche tout aussi bien dans l'autre et la multiplication des voyages touristiques de masse devrait sans doute être entourée de davantage de précaution que les classiques vaccinations et mises en garde contre les dangers bien identifiés que sont les amibes, choléra, dengue, diphtérie, fièvre Jaune, hépatite A, hépatite B, herpès, paludisme, peste, poliomyélite, SIDA, tétanos, tuberculose ou autres typhoïdes…

LE TOURISME MÉDICAL EN CAUSE

Pire encore… Que des Européens aillent se faire opérer en Inde, au Pakistan ou ailleurs encore ne devrait-il pas inquiéter ? Un tel phénomène, favorisé par des prix évidemment attractifs, n'est-il pas rigoureusement contraire au simple bon sens ?
D'autant qu'il est accompagné de rumeurs -hélas bien sérieuses- faisant état de “superbactéries” résistantes au traitement importées par ces malades voyageurs… « Dans un entretien téléphonique à Reuters, Dominique Monnet a fait part de ses profondes inquiétudes concernant l'émergence de la NDM-1 ou “New Delhi metallo-lactamase 1” et d'autres bactéries résistantes aux antibiotiques les plus puissants, comme les carbapenems. “Je sais que certaines personnes qualifient de superbactérie la NDM-1, mais pour moi, la NDM-1 et les bactéries de ce type sont plus que des superbactéries. Il s'agit de super superbactéries”, souligne-t-il de Stockholm, où est basé le CEPCM (Centre européen de prévention et de contrôle des maladies) », pouvait-on lire dans le journal “Le Monde” le 17 novembre dernier.
Et ces “super superbactéries” de se répandre dans plusieurs pays d'Europe (plus d'une douzaine déjà, dit-on) sans qu'on semble sans inquiéter outre mesure, en dehors du petit milieu médical concerné et, sans doute, des familles touchées…

OSER LIMITER LE TOURISME DE MASSE…

La propagation de la NDM-1 est pourtant bien facilitée par le tourisme médical et aussi par les simples voyages. C'est ainsi… Ce qui, autrefois, pouvait rester circonscrit dans les limites d'un village ou, au pire, d'une région, est maintenant planétaire presque instantanément… Le “village mondial”, c'est cela aussi…
Face au danger, faudra-t-il donc retrouver les vieux réflexes des temps anciens et nous isoler les uns des autres toujours plus ? Ce n'est pas à exclure, loin de là… Mais il serait tout d'abord bien sage de renoncer à tout tourisme médical et même, osera-t-on le dire un jour ? à un tourisme qui fait une trop belle place aux déplacements de masse et à des destinations trop lointaines et trop… exotiques ? Ceux qui vivent de cette économie devraient bien, en tout cas, commencer à y réfléchir sérieusement.

Jean-Michel ROCHET

http://www.lextension.com/

1 novembre 2010

Informer, virtuellement…

C'est une réalité qu'il faut apprendre à apprivoiser: l'ère de la communication sur papier touche à sa fin… Avec déjà près de deux milliards d'internautes dans le monde, le déclin de la presse traditionnelle est désormais irréversible. Reste à faire avec, d'un bout de la chaîne à l'autre…

Effervescence dans le petit monde des dirigeants des journaux traditionnels qui sortent encore, chaque jour, des rotatives: comment prendre le virage numérique ? À voir les résultats de leurs expériences sur la toile, on comprend qu'il leur reste un long chemin à faire. À l'inverse, les premières tentatives de presse exclusivement en ligne prétendent détenir les clefs de l'avenir et veulent quasiment lancer une nouvelle querelle des anciens et des modernes en sombrant parfois dans le conflit de générations…
Et si les uns comme les autres se trompaient en oubliant de mêler expérience et nouveauté ? On serait bien sage, assurément, de ne pas négliger les paroles de Benjamin Constant : « Ne soyez ni obstinés dans le maintien de ce qui s'écroule, ni trop pressés dans l'établissement de ce qui semble s'annoncer ».
LA FIN D'UN MONDE
Ce qui s'écroule, c'est la distribution de l'information sur du papier. Comment imaginer, en effet, que le lecteur continuerait à faire la démarche de se procurer un support réel quand il peut trouver la même chose sur son écran qu'il consulterait de toute façon pour quantité d'autres motifs que la recherche d'informations d'actualité. Inutile donc de se leurrer : le support papier vit ses dernières années.
Une réalité qui ne doit pas conduire à se lancer tête baissée dans la nouveauté. Une nouveauté à multiples facettes qui ne peut s'exonérer des grands principes, élaborés depuis longtemps, mais qui sont encore plus nécessaires sur un média tellement ouvert et réactif. « La presse est une bouche forcée d'être toujours ouverte et de parler toujours. De là vient qu'elle dit mille fois plus qu'elle n'a à dire, et qu'elle divague souvent », écrivait déjà Alfred de Vigny dans son “Journal d'un poète”. Ses mots sont encore plus vrais quand il s'agit de l'Internet…
On sait qu'on trouve tout sur la toile et aussi n'importe quoi, mais le risque existe aussi pour les vrais “journaux en ligne” qui, plus encore que leurs ancêtres imprimés, doivent suivre vite les événements et remplir leurs pages quand ils se font rares. Chez les “modernes” aussi donc, on trouve de la divagation. Une divagation qui ne va pas sans évoquer d'ailleurs les longueurs interminables de la presse des temps héroïques, à la fin du XIXe siècle… Une dure constatation pour des “modernes” qu'on a pourtant formés au rapide et au synthétique…
DES BONNES NOUVELLES DONT UNE EXCELLENTE
Comme toujours donc, l'expérience doit venir au secours de la révolution, selon le vieux principe des armées de l'An II qui mêlaient judicieusement les “bleus” et les “blancs”.
Mais alors, pourquoi les choses ne sont-elles pas plus simples, évidentes et coulant de source pour tout le monde ? Tout simplement parce qu'il existe toute une partie des anciennes générations qui a été tenue à l'écart de la révolution numérique et qui est, de plus, constituée de fidèles lecteurs des journaux traditionnels sentant bons l'encre fraîche… Un marché bien réel encore qui fait traîner la transition. Le glissement sur la toile n'en est pas moins inéluctable et même imminent.
Une évolution qui comporte de nombreuses bonnes nouvelles dont celle-ci, capitale : il serait désormais bien plus difficile aux pouvoirs de faire main basse sur les vecteurs d'information. « Achetez la presse, et vous serez maîtres de l'opinion, c'est-à-dire les maîtres du pays », a pu écrire Adolphe Crémieux au temps du papier tout puissant. Avec l'Internet, toute mainmise sur la nouvelle presse est impossible. Rien que pour ça, plus personne ne devrait regretter l'avènement de l'ère virtuelle…
Bref, le progrès trace sa route, rien ne l'empêchera. Reste seulement à savoir l'accompagner.
Jean-Michel ROCHET

Paru dans l'Extension de Genève : http://www.lextension.com/

1 octobre 2010

Quand l'Islam mûrira…

Ceux qui ne l'avaient pas compris tout de suite sont maintenant convaincus : le terrorisme islamiste fait bel et bien la guerre à l'Occident tout entier. Pas la peine de discuter, il faut maintenant faire face, tout simplement…

Une bonne nouvelle reste ineffaçable dans le fatras des catastrophes, prises d'otages et autres menaces kamikazes… Cette bonne nouvelle se résume par les mots de Victor Hugo : « La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées ». Et côté idées, il ne faut pas être bien malin pour comprendre que l'Occident a une très bonne longueur d'avance sur l'islamisme.
L'islamisme, ce “gourmand” de l'Islam qui discrédite largement la seconde religion monothéiste mondiale, profite indiscutablement du fait que les Musulmans n'ont pas encore fait le chemin, opéré au fil des quatre derniers siècles par le Chrétiens, qui conduit à distinguer la sphère mystique de l'administration humaine. L'Islam, qui compte nombre d'humanistes dans ses rangs, n'en est pas moins en plein moyen-âge.
Cela compris, le reste va de soi…
À commencer par le fait qu'il est bien inutile de discuter avec ceux qui nous menacent… « Je ne connais rien de plus servile, de plus méprisable, de plus lâche, de plus borné qu'un terroriste », disait déjà Chateaubriand dans ses “Mémoires d'outre-tombe”. Et invités à discuter, ils refuseraient, évidemment, puisqu'ils n'en sont pas capables… « Si les terroristes avaient des dons d'orateur et des micros, ils poseraient moins de bombes », a dit plaisamment José Arthur…
L'ISLAMISME RETOMBERA DANS L'OMBRE…
Que faut-il faire, alors ? Avant tout, il convient de bien se convaincre que l'Occident est le plus fort et le restera. Sauf, bien sûr, à oublier les mots de Sénèque : « La crainte de la guerre est encore pire que la guerre elle-même ». La fin de l'histoire est connue d'avance : l'islamisme ne vaincra pas et retombera dans l'ombre d'où il n'aurait jamais dû sortir.
Sûre de cette supériorité, la civilisation ne doit néanmoins pas oublier que le danger peut aussi venir de l'intérieur. « La paix, la paix à tout prix, nous clament tant de braves gens qui, en se conjoignant, aux lâches, aux amis des brutes et aux antisémites ordinaires peuvent s'ils n'y prennent garde, assurer le triomphe des forces du mal et de la régression », a dit avec tant de raison Alexandre Adler. Tout comme l'allié peut venir de l'intérieur du monde musulman où, on l'a dit, les humanistes ne manquent pas. Le même Alexandre Adler l'a également bien vu qui dit aussi : « Tous ceux qui luttent aujourd'hui contre l'intégrisme seront demain les artisans de la démocratie, parce que celle-ci est la seule véritable alternative au programme islamiste ». Car l'Islam mûrira et ce sera la fin de l'islamisme…
LA CONSCIENCE DU LONG TERME
Vous ne vous sentez pas forts ? Là encore, ce n'est qu'une apparence provisoire. N'oublions pas les mots d'Eugène Delacroix : « L'adversité rend aux hommes toutes les vertus que la prospérité leur enlève ». De l'adversité, on en aura, et la vertu ne manquera donc pas…
Bref, on pourrait presque reprendre le slogan français d'avant guerre : « Nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts ». Avec, cette fois-ci, la conscience du long terme, des « forces qui n'ont pas encore donné », de l'inévitable sens de l'histoire…
Jean-Michel ROCHET

Paru dans l'Extension de Genève : http://www.lextension.com/

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14 septembre 2010

Honte aux bipèdes…

Grrr… Ben, ça y est ! Ils ont osé… “Ils”, ce sont les bipèdes, naturellement… Les bipèdes ont osé, en effet, avouer leurs penchants naturels en tentant de les justifier… Votre petit Milou n’en croyait pas ses oreilles poilues et bien dressées ! Lundi soir, à la télé, dans l’émission “Ce soir (ou jamais !)”, on a pu entendre un éloge de… la corruption !

Le tout jeune (né en 1982) et “génial” “écrivain” français, ex-plume d’une ministre encore en exercice, Gaspard Kœnig, est venu répéter sa fumeuse théorie faisant l’éloge de la corruption… L’auteur des “Discrètes vertus de la corruption” (2009) n’hésite pas à la déclarer tout simplement naturelle et humaine et quasiment bienfaisante. Grrr… Tout cela dit dans un pays qui est justement en train d’être asphyxié par cette pourriture ! Et à tous les niveaux ! Car, oui ! “ils” viennent jusque dans nos campagnes…

Eh bien, si c’est cela la littérature française du XXIe siècle, votre petit clébard ne la laissera jamais approcher son panier… Il se contentera de la sagesse des Latins qui disaient, eux : « La corruption de ce qu’il y a de meilleur est la pire ». Et il pense avec effroi à la terrifiante actualité des paroles de Louis de Bonald (1754-1840) qui écrivait en son temps déjà : « La pire des corruptions n’est pas celle qui brave les lois ; mais celle qui s’en fait à elle-même »

Honte à vous, humains… Houhouuuu…

MILOU

1 septembre 2010

Céréales et spéculations…

Le blé est important dans le prix du pain quand il augmente, pas quand il baisse… Voilà comment on peut résumer le sentiment du consommateur de base aux prises avec les mouvements spéculatifs. Alors, le blé, rare ou pas ?

Tempête spéculative sur la planète cet été… Après les économies fragiles des pays en délicatesses avec les critères de la monnaie unique européenne, les rapaces de la finances ont jeté, une fois de plus, leur dévolu sur les céréales en général et le blé en particulier.
Aucune menace réelle ne pesait sur le marché ni sur les stocks présents et à venir, mais on a pu jouer sur la peur “grâce” aux grands incendies russes. Le troisième exportateur mondial de blé a, en effet, perdu environ un quart de ses récoltes après la canicule et les gigantesques incendies. Une situation qui l'a conduit à décréter un embargo sur les exportations de blé qui doit durer au moins jusqu'au 31 décembre.
Des ennuis qui s'ajoutent aux problèmes des forte pluies et inondations qui, au printemps, ont empêché les cultivateurs de l'ouest du Canada d'ensemencer… Sans parler des récoltes très moyennes en Europe et de l'Ukraine et du Kazakhstan, autres grands exportateurs traditionnels de blé, qui ont dû, eux aussi, affronter une terrible sécheresse.
Bref, la situation était idéale pour la spéculation sur cette denrée tellement symbolique qu'est le blé… On ne peut guère s'empêcher, d'ailleurs, de soupçonner les spéculateurs d'espérer secrètement d'autres incidents climatiques capables de compromettre les récoltes des grands pays producteurs de l'hémisphère sud comme l'Australie et l'Argentine (qui récoltent, eux, en décembre). Leur situation serait alors idéale et l'on pourrait assister à une vraie bonne grosse flambée des prix, bien aptes à augmenter considérablement quelques fortunes.
PEU D'INCIDENCES SUR LES STOCKS
Le blé, cependant, ne manque pas. Tous les experts sont d'accord là dessus… Les stocks annoncés ne sont d'ailleurs que de peu inférieurs aux prévisions de la  FAO, l'organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture.
Marc Tarabella, député européen qui a dit que « les spéculateurs ont trouvé leur nouvelle Grèce », tranche carrément les choses dans un communiqué publié en août : « Les matières premières réagissent comme tous les autres marchés. Les vautours de la finance créent un climat de doute dont ils se nourrissent. La peur de manquer de blé l'emporte sur une réelle pénurie ».
On comprend dès lors que le marché des céréales soit aujourd'hui tout aussi irrationnel que les autres marchés. Une situation qui serait certainement améliorée si l'on tendait à assurer l'indépendance alimentaire partout grâce à la production locale. Une option indispensable d'ailleurs si l'on veut préserver la planète. Produire du blé, ou tout autre céréale, industriellement dans quelques contrées au lieu d'en favoriser partout une culture vivrière va donc à l'encontre du bon sens et ne favorise guère que la spéculation.
Il est peut-être bien temps de se souvenir des leçons des vrais capitaines d'industrie d'antan. Henry Ford disait ainsi que « la négation de l'idée industrielle est la spéculation »…
MENACE SUR LES SPÉCULATEURS
Et si la solution venait du lieu où est né le problème ? Vladimir Poutine, le Premier ministre russe, déclarait, en tout cas, en plein mois d'août : « Il faut que les négociants malhonnêtes comprennent qu’ils feraient mieux de se conformer à la loi, sous peine d’amendes qui dépasseront de loin les bénéfices qu’ils pourraient tirer de la spéculation ».
Mais pendant ce temps-là, le prix de notre pain, de notre poulet mangeur de blé, augmente et augmentera encore…
Jean-Michel ROCHET

Paru dans l'Extension de Genève : http://www.lextension.com/

25 août 2010

Spéculons donc…

Grrr… Vous voulez faire fortune ? Surtout n'envisagez pas de vous installer planteur, producteur de céréales… Et si vous l'êtes, reconvertissez-vous au plus tôt… Non, aujourd'hui, ce qui rapporte, ce n'est pas de produire, ce n'est pas de créer, de fabriquer, ce n'est même pas (plus) d'être subventionné, c'est tout simplement de spéculer… Triomphe de la ploutocratie…

C'est un quadrupède qui vous le dit, il faut vraiment que vos dirigeants bipèdes soient manchots pour laisser faire ça… Non, mais, le bon sens canin perd tous ses repères quand il constate que le monde ne manque pas de blé, qu'il n'en manquera pas dans un avenir prévisible et que, pourtant, avec force reportages télévisés sur les incendies en Russie, sur la canicule terrible, on arrive à justifier la peur et son corolaire inévitable qu'est la spéculation et la hausse des prix.

Il serait bien temps de vous souvenir de vos vrais grands capitaines d'industrie (il n'y en a plus du tout aujourd'hui, ce qui explique bien des choses) et notamment de Henry Ford qui disait : « La négation de l'idée industrielle est la spéculation ».

Votre problème donc, bipèdes, n'est pas la désindustrialisation -tout change et c'est même un signe de vitalité-, mais bien le fait qu'on n'a plus intérêt à se lancer dans l'industrie quand il est tellement plus facile et plus avantageux de se lancer dans une activité ne demandant que bien peu de capacités et d'énergie : la spéculation…

Waouaarf ! Tiens, votre Milou pourrait bien propager l'idée que les crayons à papier vont devenir très rares… Histoire d'écouler son gros stock et de faire un petit magot pour s'offrir plus de nonosses qu'il ne pourra jamais en grignoter…

MILOU

11 août 2010

Et pendant ce temps-là…

Aouhhh… Votre fidèle clébard a assisté aux grands départs, à la transhumance annuelle des bipèdes vers le soleil et, devrait-il l'avouer, il s'en est beaucoup amusé… Non, il ne va pas jusqu'à reprendre les mots -inimitables- de Michel Audiard : « L'été : les vieux cons sont à Deauville, les putes à Saint-Tropez et les autres sont en voiture un peu partout ». Non… même s'il ne cache pas son admiration sans bornes pour le fameux dialoguiste.

Non, non, décidément ce qui l'amuse, c'est tout simplement qu'il ne comprend pas en quoi ces départs en masse répondent à une seule des très nombreuses définitions des vacances… « Être en vacances, c'est n'avoir rien à faire et avoir toute la journée pour le faire », a dit l'humoriste américain Robert Orben. Patienter dans des embouteillages, faire le pied de grue dans les gares ou les aéroports, c'est assurément perdre son temps, mais certainement pas ne rien faire…

Alors pourquoi ce déménagement collectif ? Ben, et si c'était finalement pour rien ? Ça donnerait raison, en tout cas, à l'acteur canadien Émile Genest qui disait : « Un touriste, c'est quelqu'un qui parcourt des milliers de kilomètres pour se faire photographier devant sa voiture ».

Bon, en tout cas, ces grands départs, cette précipitation vers les autoroutes surchargées, les gares surpeuplées, nous, dans le vert Pays de Bray, ça nous fait des vacances…

Et puis… On va bien voir ce qui se passe pendant qu'ils sont tous partis !

MILOU

28 juillet 2010

À chacun son dû

Grr… Indemnité, indemnité… Le Petit Larousse est clair sur la signification de ce mot : « somme allouée pour dédommager d’un préjudice »… Alors, quand on parle des indemnités des élus, on sous-entend évidemment qu’ils ont subi un préjudice… Le préjudice causé par leur dévouement à l’intérêt général, à la cause publique, qui les a contraints à renoncer à tout ou partie de leurs activités particulières desquelles ils tiraient leur subsistance… Eh bien, en fait, ce n’est pas tout à fait cela, on le sait… Bien souvent, être élu permet tout bonnement de gagner plus, sans forcément travailler plus…

« Tout salaire mérite travail », disait l’ancien “patron des patrons” Yvon Gattaz (en adaptant sans doute le proverbe arabe « On demandera le travail à celui qui a reçu le salaire »), mais personne ne dit que toute indemnité mérite préjudice. Quel préjudice subit un conseiller régional d’opposition ? Quel travail fournit-il d’ailleurs ?

Trop d’élus voient en leurs fonctions un moyen de grimper dans l’échelle sociale. Ils ternissent ainsi le dévouement de nombreux autres qui ne sont guidés, eux, que par leur volonté d’améliorer le sort commun…

Et ce voile sombre n’est jamais éclairci parce qu’il n’est pas de bon ton d’aborder le sujet. Tabou, c’est tabou ! Il existerait pourtant des solutions bien simples qui éloigneraient tous les rapaces de la politique, petits et grands : les indemnités pourraient être réservées à ceux qui auraient démontré que leurs fonctions politiques leur ont fait perdre des revenus qu’ils auraient pu obtenir dans le privé et elles pourraient être proportionnelles à ces pertes…

Ben, oui, mais avec ce système, faire de la politique n’enrichirait plus personne… Ah si, peut-être : l’ensemble des citoyens et la cité elle-même. Mais ce n’est qu’une idée de chien… Waouaah !

MILOU

 

14 juillet 2010

Réformer les cœurs…

La réforme des collectivités locales, on suit cela de près dans le Pays de Bray… Il faut dire que dans nos campagnes, les collectivités locales, c’est important, essentiel… C’est même à la base de tout bien que le pays n’ait pas su s’organiser et qu’il restera donc une simple réalité géographique… Grr… C’est vrai ça, le Pays de Bray n’a pas de chef-lieu, il est tourné pour partie vers Dieppe, pour autre partie vers Rouen et pour une troisième partie vers Beauvais…

Bref, le Pays de Bray politique n’existera jamais… Il lui reste quelques réalités, celles de la nature. Et la nature, elle l’a gâté, heureusement… Les paysages brayons font l’unanimité. Ils ont longtemps fait le bonheur des éleveurs et de leurs grasses bêtes, ils pourraient aujourd’hui séduire les touristes en mal de vert et de sérénité… Surtout en ces temps où les canicules peuvent rendre les destinations traditionnelles des vacanciers plus ou moins invivables…

Mais là encore, il faudra des collectivités locales très efficaces, inventives, actives…

Moins de papiers glacés, plus de réalités ! Ce pourrait être le cri de ralliement de tous ceux qui veulent voir vivre le Pays de Bray…

Alors, la réforme des collectivités locales se fera, dans la douleur sans doute, mais elle se fera… Réforme ou révolution ? On verra bien, mais votre petit clébard préféré, lui, tient à se souvenir du proverbe chinois : « Avant de faire la révolution, réforme ton cœur »…

C’est vrai que ça marcherait mieux, avec des cœurs réformés… Waaouaahh !

MILOU

7 juillet 2010

Les nuls copient les minus…

Autrefois, quand les bipèdes voulaient s’insulter, ils se traitaient de chiens… Ont-ils réalisé qu’il s’agissait, en fait, d’un compliment ou sont-ils simplement passés à autre chose ? Mystère… Toujours est-il qu’ils semblent bien préférer, aujourd’hui, le mépris… Le mépris de la pire espèce, celui qui consiste à prendre la masse des autres pour des imbéciles non comprenant…

Des non-comprenants à qui il suffit d’annoncer une augmentation de 100 pour finalement leur faire accepter sans broncher une de 50, à qui l’on peut promettre à qui mieux-mieux puisqu’ils oublieront en 15 jours maximum, qui ne peuvent s’offusquer que d’une chose à la fois et à qui l’on peut donc faire tout oublier avec un bon petit scandale footballistique, etc. Alors, pourquoi se gêner ?

On se le demanderait si l’on pensait comme les minus habens parvenus aux sommets qui sont en charge des “responsabilités”… L’un d’eux vient même de déclarer : « Ce qui pourrait nous sauver, c’est que l’équipe de France soit repêchée et qu’elle remporte la Coupe du Monde »… Voilà l’estime dans laquelle, ils vous tiennent, ceux que vous avez peut-être admirés, respectés… Des nuls capables de tout oublier de leurs turpitudes si on leur jette un bon petit “exploit” sportif…

« En démocratie, la politique est l'art de supprimer les mécontentements », disait Louis Latzarus… Il n’imaginait sans doute pas qu’on puisse employer ces moyens minables…

Ah ! On est bien loin du temps où un homme politique comme Georges Pompidou pouvait dire : « Celui qui accepte les inconvénients de la vie politique, ses servitudes, ses responsabilités, ses salissures et parfois ses risques, le fait pour agir, pour imprimer sa marque aux événements, en un mot pour gouverner ». Aujourd’hui, on chercherait bien en vain les “inconvénients de la vie politique”…

Votre fidèle toutou, lui, il en reste à la morale, si indispensable à tout… Comme André Malraux, il dirait volontiers : « On ne fait pas de politique avec de la morale, mais on n'en fait pas davantage sans ».

Manifestement, on ne fait plus de politique aujourd’hui… Du spectacle, du guignol, oui… Mais de la politique, non… Et le pire, c’est que jusque chez nous, jusque dans nos campagnes, ces minus habens ont des imitateurs…

MILOU

1 juillet 2010

Voyage et déplacement…

Voyage-t-on vraiment quand on part en vacances ? Les voyages sont-ils réservés à la jeunesse ? À vous de vous faire une idée… Et de la démontrer…

Juillet, août ! Deux mois synonymes de vacances pour beaucoup ! Et les vacances impliquent aussi, bien souvent, le voyage ou, du moins, le déplacement parce que le voyage, c’est autre chose…
On part cap au Sud ou on prend l’avion pour des îles lointaines et ensoleillées… Mais ces pratiques, quasi rituelles, sont-elles le fait de “voyageurs” ? Partir et faire 1 000 ou 5 000 kilomètres pour trouver soleil et chaleur, est-ce un voyage ? À en croire le grand Montaigne, certes non, lui qui disait dans ses “Essais” : « Je réponds ordinairement à ceux qui me demandent raison de mes voyages : que je sais bien ce que je fuis, mais non pas ce que je cherche ».
Partir pour quitter la grisaille ou un soleil trop pâle peut donc être un voyage, mais non pas si l’on s’en va délibérément vers une plage de sable fin. Pour voyager, il faut simplement partir, partir tout en ignorant où l’on va ou, du moins, en n’ayant pas un but prédéfini…
« Les voyages prouvent moins de curiosité pour les choses que l’on va voir que d’ennui de celles que l’on quitte », a dit Alphonse Karr… Et Baudelaire, dans “Les Fleurs du mal”, est encore plus clair : « Mais les vrais voyageurs sont ceux-là qui partent
Pour partir, cœurs légers, semblables aux ballons,
De leur fatalité jamais ils ne s’écartent,
Et, sans savoir pourquoi, disent toujours : Allons. »
VOYAGER POUR DÉCOUVRIR…
Voyager, ce serait donc partir pour découvrir. Partir pour aller profiter d’une plage ensoleillée, c’est le fait d’estivants, pas de voyageurs, viendraient-ils de milliers de kilomètres…
Alors, voulez-vous toujours voyager cet été ? Oui… Eh bien, vous savez ce qu’il vous reste à faire : partir, tout simplement. Mais attention, il convient de partir sans savoir ce que vous allez découvrir, rencontrer, affronter peut-être… Vous devrez partir pour partir et sans vrai itinéraire préparé. Pas question, naturellement, de faire appel à une agence de voyage sauf si vous en trouvez une qui propose de vrais voyages aventures.
VOYAGER POUR SE FORMER…
Vous trouvez cela trop dur, trop difficile, trop dangereux ? C’est peut-être la vérité, mais c’est peut-être aussi que vous n’avez plus l’âge de voyager… Les voyages, on le dit depuis longtemps, forment la jeunesse, ce qui laisse comprendre, évidemment, qu’il convient de ne pas se lancer quand on n’a plus à se former…
Selon les “Regrets” de Joachim du Bellay, il y a bien un âge pour voyager et un temps pour retrouver son chez soi : « Heureux qui comme Ulysse, a fait un beau voyage
Ou comme celui-là qui conquit la Toison
Et puis s’en est retourné, plein d’usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge ! »
Vous n’êtes pas d’accord ? Eh bien, dites-le donc, c’est tout simple ! Et n’oubliez pas d’appuyer votre démonstration par l’exemple…
Allez, bonnes vacances et… sans doute pour quelques-uns : bon voyage !
Jean-Michel ROCHET

Paru dans l'Extension de Genève : http://www.lextension.com/

23 juin 2010

Comment tuer un homme…

Waouarff ! Voilà qui n’étonne pas un petit clébard d’expérience, mais qui surprend naturellement nombre de naïfs bipèdes… Des bipèdes qui s’étonnent donc de voir leurs champions de la baballe se montrer aussi nuls qu’une bande de jeunes chiens un jour de printemps… L’écrivain et chanteur québécois Félix Leclerc disait pourtant bien que « La meilleure façon de tuer un homme, c'est de le payer à ne rien faire »… Et étant donné les montants des salaires de ces “héros”, on peut tout à fait raisonnablement dire qu’ils sont payés à ne rien faire…

Payés à ne rien faire ! Ah ! En voilà une situation qu’elle plairait bien à votre petit Milou… Elle lui plairait bien s’il n’avait conscience que ça ne peut pas exister… Qu’en réalité, tout ce qui semble gratuit, attrayant… s’apparente à un grand danger que l’on devra affronter un jour ou l’autre… « Les conneries c'est comme les impôts, on finit toujours par les payer », disait Michel Audiard et rien n’est plus vrai, parole de chien ! Tous les bénéficiaires de salaires mirobolants, d’avantages extraordinaires, d’indemnités sans rapport avec leurs fonctions, capacités et résultats feraient sans doute bien de s’en souvenir…

Et c’est un chien qui vous le dit, un chien lecteur d’“Ainsi parlait Zarathoustra” : « On paie mal un maître en ne restant toujours que l'élève ». Il y a bien longtemps que votre Milou s’est affranchi de son maître… Tout ça pour vous dire que des joueurs de foot aussi bien payés devraient faire mieux, en toute logique, que leurs grands anciens qui ne l’étaient pas…

MILOU

16 juin 2010

Un métier ? Un art !

Grr… Bon, cette fois, c’est sûr, le gouvernement en veut personnellement à votre petit clébard chéri… Présenter son plan pour les retraites un mercredi matin, c’est évident, c’est tout simplement choisi pour empêcher les aboiements… Ça ne fait rien, Milou ne dira donc rien sur les retraites cette semaine et sans doute rien non plus la semaine prochaine, tant il sait que « L'actualité, c'est ce qui, ce matin, semble être quelque chose et, ce soir, ne sera plus rien », comme le disait son ami l’académicien Jean Mistler, le même qui définissait ainsi la politique : « La politique est l'ensemble des procédés par lesquels des hommes sans prévoyance mènent des hommes sans mémoire »

Grr… De toute façon, votre bon petit Milou commence à en avoir assez de la politique. Plus il réfléchit et plus il comprend que la politique, c’est trompeur… La politique est assurément un art noble, mais pourquoi alors ceux qui sont censés la pratiquer le semblent si peu ? Un mystère qu’il a fini par résoudre en se replongeant dans Voltaire… Voltaire qui disait que « La politique est le premier des arts et le dernier des métiers »… On comprend mieux, non ? Ceux qui font métier de la politique (à tous les niveaux…) sont donc bien les derniers alors que ceux qui la pratiquent en artiste -bien plus rares hélas…- ont droit à toute notre admiration.

Waouarff ! Décidément, Voltaire était quand même plus subtile que Beaumarchais qui prétendait, lui : « Feindre d'ignorer ce qu'on sait, de savoir tout ce que l'on ignore… voilà toute la politique »

Conclusion : ne pas attendre mercredi matin pour “savoir” ne nous a certainement rien fait perdre tant il est vrai qu’ils en savent bien moins qu’ils voudraient le faire croire…

MILOU

9 juin 2010

Aboiement solitaire…

Grr ! Milou va faire une très rigoureuse sélection parmi ses amis… Il entend, désormais ne conserver que les meilleurs, les vrais, les sincères… Il veut de vraies amitiés canines, sans arrière-pensée, sans trahison prête à bondir… Bon, bipèdes, mes amis, cela va devenir très difficile à comprendre pour vous… Vous qui taxez d’amitié les relations entre vous sans connaître le sens du mot… Dire que certains d’entre vous ont même osé parler d’amitié entre chefs d’Etat étrangers parce qu’ils se rencontraient de temps en temps… On voit ce qu’il en advient à la moindre difficulté venue… Déjeuner annulé et compagnie… C’était, en effet, oublier les fondamentaux qui avaient pourtant été énoncés depuis bien longtemps… « Peu d'amitiés subsisteraient, si chacun savait ce que son ami dit de lui lorsqu'il n'y est pas », avait écrit Pascal dans ses “Pensées”. Et bien avant lui, le poète latin Publius Syrius expliquait que l’« Amitié qui finit n'avait point commencé ». Avant d’être confirmé par le maître carolingien Alcuin qui jugeait, lui, que « l’amitié est la similitude des âmes ». Des âmes, pas des situations…

Bref, l’amitié, façon humaine, n’intéresse pas votre petit clébard qui se rappelle aussi les “Essais” de Montaigne : « Ce que nous appelons ordinairement amis et amitiés, ce ne sont qu'accointances et familiarités nouées par quelque occasion ou commodité »

Ce qu’il veut, lui, c’est une vraie amitié donc, une amitié entre chiens…

Donc, si vous connaissez un fox dans son genre (bien fait, intelligent, équilibré, fidèle, juste, radical avec tous ceux qui n’ont pas ces qualités, mais prétendent faire comme si…), n’hésitez pas à lui signaler la grande solitude de votre Milou…

MILOU

2 juin 2010

Fugacité…

Grr… Milou surfe sur le Net et s’énerve. Son ordinateur “rame”. Il est vieux, il a bientôt trois ans ! Et voilà votre clébard qui peste contre ces machines si volatiles… Décidément, on ne devrait rien leur confier. On sait bien, pourtant, qu’on sera condamné très vite à tout récupérer ce qu’on leur a dit pour le répéter laborieusement à une autre machine qui nous jouera le même tour un peu plus tard. Grr… Il y a de quoi méditer sur l’intérêt de ces machines si peu durables, surtout quand on contemple des bibliothèques qui semblent défier les décennies qui défilent.

Un livre, ça ne bouge pas. Ça reste fidèlement à son poste, avec tout ce qu’il contient, intact ! Inutile de tout transférer son contenu périodiquement sous peine de le voir disparaître irrémédiablement à tout jamais… Et ses défauts, on peut à peine les lui reprocher puisqu’ils sont pratiquement communs à tous les bipèdes. « Les livres ont les mêmes ennemis que l’homme : le feu, l’humide, les bêtes, le temps et leur propre contenu », a dit Paul Valéry. De là à dire que le livre est aussi humain que l’ordinateur n’est que machine, il n’y a que la longueur d’une courte laisse que Milou franchit aisément…

Cela dit, en bon petit quadrupède, votre clébard préféré (mais si, mais si, avouez donc…) se doit de reconnaître que la fugacité des ordinateurs a sans doute du bon… Si tout ce qu’on y stockait était vraiment éternel, ou du moins aussi durable que les livres, ce pourrait équivaloir à une catastrophe. Avec eux, on perd, on oublie, on dissémine…  Et c’est certainement un bien. Tout ne mérite évidemment pas d’être gravé dans la pierre…

Ainsi, comme toujours, c’est seulement le meilleur, le plus précieux qui survivra. « Les livres anciens sont pour les auteurs, les nouveaux pour les lecteurs », disait déjà Montesquieu. N’est-il pas vrai que tout ce qui est ancien a été nouveau, mais que tout ce qui est nouveau ne sera pas ancien ?

Bon, allez… Vive les ordinateurs et tous leurs avatars quand même !

MILOU

1 juin 2010

Le temps des mannequins bien en chair…

La prospérité économique nous a fait découvrir la mode des filles maigres… Et si la crise, bien installée, nous faisait revenir à des canons de beauté plus plantureux ?

Il faudra être maigre cet été ! C’est le message, plus ou moins subliminal, que la publicité nous assène quotidiennement depuis le début de ce printemps pourtant bien timide. « La frivolité est un état violent », aurait dit un jour Marcel Proust (cité par François Mauriac in “Du Côté de chez Proust”). Jamais autant qu’en juin, on ne comprend mieux cette vérité… Mince avant l’été ! Mince avant la plage ! L’objectif imposé est tellement violent qu’il frappe autant, et peut-être plus, ceux qui ne devraient pourtant pas s’inquiéter de leur ligne tant leur bonne santé est évidente. Et l’on voit ainsi de parfaites jeunes femmes s’astreindre à des régimes diaboliques pour ressembler davantage aux images retouchées des magazines… Mission impossible s’il en est qu’on ne parvient à remplir qu’à force de restrictions d’un autre âge.
L’objectif semble cependant toujours s’éloigner… « Les apparences sont donc bien en péril puisqu’il s’agit toujours de les sauver », lit-on dans les “Pensées d’une Amazone” de Nathalie Clifford-Barney. On courra donc longtemps après cet aspect filiforme, longiligne qu’on nous présente depuis quelques décennies comme l’idéal physique humain même s’il était, en d’autres temps, le signe de la pauvreté ou d’une santé fragile. Maigre et malingre allaient alors de paire au point d’être quasiment confondus…
QUAND LES GROS SONT MAIGRES…
Et l’on ne se souvient sans doute plus d’un temps où les mannequins étaient bien en chair, devaient avoir les formes de leur sexe pour être qualifiées de belles. La maigreur, on dirait aujourd’hui pudiquement minceur, était alors synonyme de laideur ou presque… Les mots qu’on y associait parlaient d’eux-mêmes : efflanquées, hâves, échalas… Le grand Lao-Tseu avait, quant à lui, une idée bien définitive sur le sujet : « Quand les gros sont maigres, il y a longtemps que les maigres sont morts »…
Mais tout cela est du passé… Chaque mode appartient à une période historique précise et déterminée. Au lendemain de la seconde guerre mondiale, les mannequins affichaient leurs formes avantageuses et l’on sortait d’une période de grande restriction, pour ne pas dire de disette… Plus tard, progressivement, au fur et à mesure que l’abondance revenait, les filles se sont allongées pour parvenir, pour certaines, aux limites de l’anorexie. C’était les “trente glorieuses” et les quelques années folles qui les ont suivies…
AU MOINS UNE BONNE NOUVELLE…
Comme la roue ne fait finalement que tourner, on a toujours su que la mode inverse reviendrait… On savait aussi que ce revirement serait le signe d’une période sombre et c’est sans doute pourquoi on l’a retenu autant que l’on pouvait… Pourtant, aujourd’hui, on ne le sait que trop, des temps difficiles commencent et l’on devine, même si confusément encore, que la nouvelle ère des mannequins plantureux fera bientôt oublier les filles fil de fer…
Comme quoi, décidément, à toute chose malheur est bon…
Jean-Michel ROCHET

Paru dans l'Extension de Genève : http://www.lextension.com/

26 mai 2010

Crédibilité

Peut-on, oui ou non, ne pas cesser de dire n’importe quoi, c’est-à-dire de promettre toujours sans jamais tenir, de faire le contraire de ce qu’on avait dit qu’on ferait, et rester crédible ? La réponse est oui, si l’on en juge par l’expérience…

Alors, bien sûr, on a toujours des excuses toutes prêtes pour le cas, bien improbable en vérité, où un média nous mettrait le “nez dans le caca”… « Nous promettons avec nos espérances et nous tenons avec nos déboires”, disait déjà Henry Becque (“Notes d’Album”). Mais souvenons-nous d’une réflexion plus ancienne et, sans doute, plus juste du grand Vauvenargues : « On promet beaucoup pour se dispenser de donner peu ».

Et aujourd’hui, alors que les “grandes élections” approchent, on assiste à une vraie bataille de crédibilité entre ceux qui ont promis, il y a bien longtemps et ceux qui ont promis il y moins longtemps… Les bipèdes les écoutent, tendent l’oreille, penchent la tête pour tenter de déterminer lesquels ont le plus de chance de dire la vérité ou, du moins, de moins raconter d’histoires… Qu’ils permettent donc à un petit clébard de leur donner un conseil… Ou plutôt deux… D’abord, qu’ils se souviennent des mots de Jean-Jacques Rousseau (“Emile”) : « Le plus lent à promettre est toujours le plus fidèle à tenir ». Celui qui dégaine les promesses le plus vite n’est pas forcément le meilleur, loin de là…

Ensuite, il existe un truc bien simple pour mesurer le degré de crédibilité de nos “politiques”… Comme ils nous abreuvent de paroles et de sujets nouveaux, il convient de n’en retenir qu’un et de le suivre à la trace. Ainsi, l’un dit qu’il n’augmentera pas les impôts… Attendons de voir et nous pourrons savoir si nous avons affaire un incorrigible menteur ou non… Et l’autre annonce défendre le non-cumul des mandats (en parlant même d’une « question de crédibilité », Martine Aubry dans une interview au Parisien, dimanche). Eh bien, attendez aussi, et vous verrez bien…

Ensuite, quand vous serez fixés sur la crédibilité des uns et des autres… Eh bien, parlez-en à votre chien… Il vous dira certainement quoi faire…

19 mai 2010

Une idée de chien…

On n’a pourtant pas eu beaucoup de vrai beau temps jusqu’ici et pourtant, ça y est ! Ça y est, on nous rebat les oreilles avec la nécessité de maigrir “avant la plage” ne serait-ce que pour entrer dans le maillot de bain de l’an dernier… Bon, Milou, il s’en moque un peu parce que, lui, été comme hiver, il se baigne sans rien mettre de plus que ses poils durs qu’il ne quitte jamais et qui font sa fierté… Il s’en moque, mais cela ne l’empêche pas d’être agacé sérieusement par le matraquage qui ne vise qu’à un seul but : vous faire acheter, vous autres pauvres bipèdes, un de ces régimes bidons qui seraient capables, vous promet-on, de vous rendre en quelques semaines la taille que vous avez perdu en plusieurs longues années et rigoureux hivers…

Bon, ça l’agace et donc il pense à qui il pourrait bien critiquer… Ça tombe bien, des ministres semblent tout désignés… Des ministres français, en effet, semblent horrifiés à l’idée de réduire un tant soit peu leur traitement et leur train de vie. Horrifiés au point de vite chercher des excuses, toutes plus bidons les unes que les autres, pour se défiler… La meilleure étant celle qui affirme que réduire le traitement des ministres entraînerait la réduction du salaire des fonctionnaires et “ça, il n’en est pas question”…

De qui se moque-t-on ? Depuis quand, d’ailleurs, les ministres sont-ils des fonctionnaires ? Non, la vérité, c’est que nos ministres, comme tant d’autres “responsables” à tous les échelons d’ailleurs, ne veulent pas avoir à donner l’exemple… Ils ne le veulent pas, en fait, tout simplement parce que ce ne sont pas de vrais chefs. « L’exemple, c’est quand le plus chef donne au moins chef ; pas le contraire », disait-on dans un film célèbre des années soixante-dix… Eux, ils préfèrent sans doute augmenter les impôts des “moins chefs” et attendre qu’une révolution leur coupe le cou…

Milou, lui, il a la solution et il leur donne volontiers : puisqu’ils ne veulent pas réduire leur traitement pour épargner les pauvres fonctionnaires, il leur suffit de le reverser, intégralement ou presque, aux restos du cœur ou à une autre association du même genre… Ainsi, ils auront une chance de donner l’exemple et, accessoirement, de sauver leur cou…

Mieux, tous les bénéficiaires de “traitements”, indemnités et autres petits gâteaux pourraient faire la même chose…

Grr… Elle est pas bonne, cette idée ?

MILOU

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